Armement à la hausse et environnement à la baisse
Cette semaine, on a droit au plan du président Trump pour la prochaine année fiscale qui se trouve être, comme toutes ses décisions décidément, plutôt inattendu. Le budget militaire des États-Unis correspond à 3,3 % du PIB déjà, et pourtant le nouveau leader républicain a annoncé qu’il prévoyait une augmentation de 9% encore, soit 54$ milliards. « Il faut commencer à gagner des guerres de nouveau » a déclaré Trump, blâmant d’ailleurs Obama pour la baisse du budget militaire permise par le retrait des troupes d’Irak et d’Afghanistan. Il faut bien que cette coquette somme soit coupée ailleurs cependant, et avec les positions de l’administration Trump auxquelles nous avons eu droit jusqu’à maintenant, c’est sans surprise que certains des boucs émissaires de cette initiative financière se trouvent être l’environnement, l’aide internationale et la diplomatie. Le budget de l’EPA (Environmental Protection Agency) serait réduit du quart, ce qu’un employé de l’agence a décrit comme pouvant représenter un affaiblissement significatif, à un point tel que l’agence ne pourra assurer que ses fonctions les plus basiques. Le cordon de la bourse est cependant entre les mains du congrès, Trump devra donc les convaincre d’abord. Ce plan ne fait pas l’unanimité de son parti cependant. Le sénateur républicain Lindsey Graham a commenté : « Ça ne se produira pas. Ça serait un désastre. Si on enlève la puissance douce du jeu, on ne gagnera jamais une guerre ». Beaucoup défendent les décisions de Trump, accusant entre autres la population d’avoir peur d’un leader qui passe vraiment à l’action. Mais là n’est pas la question; la direction qu’il prend peut être néfaste à long terme. Il reste donc à voir la suite de ce budget.
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