Par : Ellie Boulet
La non-binarité, c’est quoi?
Bien évidemment, il est important de discuter de la notion de genre. Personnellement, voici ma notion de la non-binarité. La non-binarité c’est de ne pas s’identifier aux deux genres proéminents, donc de ne pas être femme ni homme, mais plutôt entre les deux ou même sans genre, le tout peut varier d’un individu à un autre. La binarité sépare le monde en deux avec des stéréotypes féminins et d’autres masculins, c’est une idée rejetée et détestée des personnes non-binaires et souvent aussi des individus transgenres. Certaines personnes décident de transitionner même s’ils ne sont pas un homme ou une femme, car elles préfèrent certains atouts physiques comme une poitrine féminine, etc. L’apparence peut être androgyne ou très féminine ou masculine, celle-ci ne définit pas le genre de la personne. Les personnes non-binaires utilisent parfois les pronoms de leur sexe biologique ou d’autres pronoms comme iel, they/them et autres. Certains individus, tout comme moi-même, décident également d’utiliser un nom différent de leur nom légal, un nom qui les représente mieux.
L’inclusion des personnes trans et non-binaires
En ce qui concerne l’utilisation d’un nom choisi, qui s’accorde mieux à l’identité de genre de l’individu, je suis déçu que le Collège de Bois-de-Boulogne n’offre pas un formulaire comme le font certaines universités comme l’Université de Montréal. Je crois que de permettre aux jeunes ayant une identité de genre différente que cisgenre d’imposer leur nom au cœur du système scolaire sans avoir à le demander formellement à leurs professeurs est une nécessité, car ce genre de situation peut causer beaucoup de stress chez ces élèves qui ont peur d’être jugés ou de voir leur préférence ignorée. Bien que je n’aie pas connu de rejet personnellement de la part de mes professeurs, je soutiens que le processus est très stressant. Certains me demandent, un nom choisi, qu’est-ce que c’est? Pourquoi as-tu changé de nom? J’ai choisi de changer de nom, car mon nom assigné à la naissance me paraît trop féminin pour moi, il rappelle le rose, une couleur stéréotypée. J’aime être androgyne et que je semble être autant garçon que fille, le nom Rosalie ne m’aide pas à atteindre ce but précis. J’ai choisi Ellie, car j’adore le prénom Élio. Ellie est plus féminin, cela ne me dérange pas, car je sais que mon apparence est plus féminine de l’extérieur. Le nom est plus simple et moins teinté de genre. Rosalie me procure un inconfort, c’est pourquoi j’ai demandé à mes professeurs d’utiliser le prénom Ellie en leur mentionnant que celui-ci me représentait mieux tout simplement moi et mon identité de genre. Bien évidemment, je comprends que le système légal demande à ce qu’on utilise le nom complet et légal de chaque étudiant. Malgré tout, certaines institutions s’assurent déjà, lors de l’inscription à leur établissement, à fournir une case concernant le nom choisi/préféré afin que celui-ci soit utilisé au sein de l’établissement scolaire avec les professeurs et même sur la carte étudiante ou dans d’autres sphères scolaires. Le tout démontre que même s’il faut considérer l’aspect légal, l’aspect sociologique et psychologique devrait toujours régner afin d’inclure les personnes sur le spectre de la transidentité. Je crois aussi qu’une bonne initiative de la part des professeurs et des élèves serait d’inclure les pronoms utilisés de chaque individu à leur nom sur les plateformes virtuelles comme Zoom ou Teams, afin de bien inclure les individus transgenres et non-binaires. Le tout permettrait à ces jeunes d’être adressés à l’aide de leurs pronoms désirés, et ce, sans vivre un certain sentiment d’exclusion. J’aimerais que le plus d’étudiants possible répondent à ma demande, je vous demande d’inclure vos pronoms sur ces plateformes afin de démarrer cette quête d’égalité et d’inclusion pour les personnes qui ne sont pas cisgenres.
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