Par Danny Al-Mashhoor
Jeudi 23 septembre 2021
S’engager. Se mobiliser, et ce, tant dans ses études collégiales que dans la lutte environnementale. Est-ce possible ? Je pense que cette interrogation se répond par la positive. Il me paraît pertinent de souligner que l’assemblée générale de grève, qui a eu lieu le jeudi 23 septembre 2021, témoigne d’une certaine effervescence mobilisatrice quant à la lutte contre les changements climatiques. Cet événement a su rassembler pas moins de 200 élèves dont la très grande majorité a voté en faveur de la tenue d’une grève le lendemain. Cette cessation volontaire et collective des activités académiques était, à mon sens, animée par une volonté de souligner l’importance de prendre part à la manifestation mondiale pour le climat.
Vendredi 24 septembre 2021
Le lendemain, j’ai été agréablement surpris par le nombre de personnes qui étaient venues faire du piquetage. Cette opération consistait à bloquer l’entrée principale des deux pavillons du Collège de Bois-de-Boulogne, soit Saint-Paul et Ignace-Bourget. Il y avait environ une quarantaine d’étudiants restés immobiles devant les portes en question. Peu après, M. Guillaume D’Amours, directeur de la vie étudiante et de la réussite éducative, a annoncé la réussite de l’atteinte du nombre de personnes nécessaire à la levée des cours. Suite à son annonce, un communiqué officiel a été envoyé à l’ensemble de la communauté boulonnaise pour lui faire part de la nouvelle.
Une dizaine de minutes plus tard, la masse d’étudiants présente a commencé à se dissiper tranquillement. Je suis allé rejoindre des visages familiers. Parmi ces personnes, une étudiante a prononcé des propos que j’ai trouvés et que je trouve toujours fort pertinents : « C’est bien qu’on ait obtenu la grève, mais qu’est-ce qu’on va concrètement faire pour diminuer les gaz à effet de serre et l’empreinte écologique de notre Collège ? Il me semble évident qu’on doit en faire plus. »
Le futur des actions à saveur écologique
Je suis d’accord avec l’affirmation ci-haut. Je pense que, pour lutter efficacement contre les effets néfastes découlant du réchauffement climatique, nous devons en faire plus.
Il me semble aussi important de mentionner que la mobilisation climatique à l’échelle de notre Collège doit passer par une coopération harmonieuse auprès des différents acteurs, que ce soient les élèves, les membres du personnel enseignant et non enseignant ou les membres de la direction. Selon moi, blâmer l’un de ces groupes ne fera pas avancer la cause de quelque manière que ce soit.
Également, je pense que chaque personne qui fréquente le Collège peut faire avancer la lutte environnementale à un niveau individuel, par une simple intervention telle que : « Excuse-moi, ta sauce à tomate ne va pas dans le bac réservé au recyclage des masques, elle va au compost ».
En ce qui concerne le niveau collectif, je pense que la mise en place d’une table de concertation en matière d’innovations environnementales pourrait avoir lieu. Elle regrouperait des exécutants de l’Association étudiante, des professeurs ainsi que des membres de la direction. Ce comité se chargerait de trouver des idées concrètes et de les exécuter, le tout dans une optique de mise en place d’une culture de conscientisation environnementale au Collège. L’une des idées qui pourrait être avancées est l’établissement d’une véritable équipe multidisciplinaire, composée d’un technicien en environnement et d’un animateur à la vie étudiante, qui aurait comme seul but d’instaurer une culture de sensibilisation environnementale.
À court terme, cette équipe pourrait prendre en charge la mise en place d’activités promouvant la lutte contre les changements climatiques au Collège : organiser des conférences, placer des serres sur les toits de l’établissement, interdire la vente du plastique à usage unique ou s’assurer du triage efficace des déchets.
À long terme, l’équipe multidisciplinaire, par le biais du technicien, pourrait mettre sur pied un plan d’action quinquennal qui mettrait en lumière les enjeux liés à la lutte écologique menée par le Collège. Puis, le texte en question sera soumis au conseil d’administration du Collège, dans l’objectif de procéder à la mise en place des actions proposées.
Bref, des actions telles que des grèves démontrent une certaine sensibilité face aux questions environnementales de la part de la communauté boulonnaise. Il me semble donc pertinent de réitérer l’importance de la collectivisation des efforts des divers acteurs, afin de maximiser l’efficacité des progrès environnementaux.
En espérant que ce texte soit un catalyseur de changement,
Danny Al-Mashhoor
Image prise par Ludmila Hérault
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