Par : Philippe Moutillet
Le soleil et les températures chaudes arrivent à grands pas, tout comme les prochaines élections municipales. À sept mois des boîtes de scrutin, la scène politique municipale, particulièrement à Montréal, commence à s’animer et les oppositions se font de plus en plus vives. Comme convoitise la mairie de la métropole québécoise, nombre de débats sont attendus dans les prochains mois. Afin de bien comprendre l’état des lieux et le début de cette campagne électorale à laquelle vous prendrez peut-être part, je vous invite à une courte présentation des diverses visions des partis municipaux de Montréal, ainsi que de leurs chefs.
Siège à défendre
Valérie Plante et l’ensemble de son parti (Projet Montréal) auront évidemment au courant des prochaines semaines la tâche, que certains qualifient d’ardue, de présenter à l’ensemble de la population montréalaise les réussites de leur dernier mandat. Alors que de vives contestations se font entendre chez les Montréalais, en particulier les automobilistes et les commerçants, Valérie Plante devra renouer les liens fragilisés au courant de la pandémie entre la mairie et le public. Un excellent exemple de ces contestations est évidemment l’implémentation du Réseau express vélo (REV) sur la rue Saint-Denis, attisant la frustration de certains commerces ayant pignon sur rue et les adeptes du stationnement en ville.
Projet Montréal et sa cheffe ont néanmoins l’intention de gagner un second mandat consécutif en mettant de l’avant l’environnement et le transport collectif comme avenir pour la ville de Montréal. Verdissement des zones urbaines, voies cyclables, ligne rose (une nouvelle ligne de métro) ; voici quelques projets que le parti promet à la population montréalaise.
Siège à conquérir
Si Valérie Plante pensait avoir la conscience tranquille pour la prochaine élection, elle devra toutefois faire face à son ancien rival : l’ex-maire de Montréal, Denis Coderre. Cela fait maintenant plus d’une semaine que Denis Coderre a annoncé publiquement son intention de reprendre son poste et il ne mâche pas ses mots face à la présente administration en disant que « [la] ville de Montréal n’est plus pour tous les Montréalais. Ce sont des groupes contre les autres. Par exemple : les vélos contre les voitures. Vivre ensemble, ce n’est pas ça. » Selon lui, Montréal doit retrouver son plein statut de métropole et miser sur des solutions concrètes pour relancer l’économie de la ville. Denis Coderre compte bien s’attaquer aux enjeux du centre-ville qui se vide au compte goutte et de la fermeture des nombreux commerces.
Bien qu’il se présente sous la bannière du parti Ensemble Montréal, Denis Coderre devra défendre son précédent mandat dans l’équipe portant son nom. De nombreuses critiques se font déjà entendre, notamment concernant son départ de la scène politique pendant quatre années, mais aussi pour son manque de vision du côté de la facette environnementale et de l’urbanisme.
Ce n’est pourtant pas tout!
Cette course ne se présente pas seulement sur deux fronts, mais sur plusieurs. En effet, des partis tiers et des candidats indépendants pourraient déposer leur candidature dans les prochaines semaines. Même dans les deux principaux partis, des factions se forment. Balarama Holness se dissocie notamment de Projet Montréal, jugeant que sa vision n’est pas crédible et qu’il existe un net manque de transparence. La situation est semblable à Ensemble Montréal, où certains conseillers sont surpris du retour de Denis Coderre sans la moindre consultation. Finalement, une « vague écologiste » est attendue lors de la présentation de nouveaux candidats dans les divers arrondissements de la métropole.
Somme toute, cette campagne s’annonce être aussi chaude que les derniers jours!
Source : La Presse
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